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Debris - Static Disposal

par lou 28 Août 2009, 22:40


Ceci concerne les petits blancs, qu’on n’invite jamais nulle part.  Et la Testostérone mal répartie.

Chickasha, Oklahoma, 1975. La grande rue, les quelques magasins, et l’Eglise le dimanche.

 

Scénario classique de l’ennui colossal. De la pire frustration sont sortis les disques les plus frappés de l’histoire. Engendrés par des losers de quartier, qui lorgnaient sur les filles Smith ou Morgan. Petites garces vicieuses, réservées aux costauds de l’équipe de foot locale.

 

Perversité totale d’un système  hydrocéphale. Incapable de comprendre qu’on lui rende coup pour coup.

 

Reste alors à monter un groupe, qui joue fort. Des trucs bien tordus et agressifs. Incompréhensibles par l’épicier ou le quincaillier du coin. Et à se baptiser d’un nom qui claque sec. Par exemple, Debris. Qui, de leur  méthode de guitare, ont retenu les premières pages. Et un sax  à faire rire n’importe quel fan d’Hawkwind

 

 

Mélange  débraillée des Stooges (la morve et les boutons sur la tronche) et de Zappa (la facilité  à rouler à contre sens) Static Disposal porte tous les stigmates d’une adolescence vouée à l’incompréhension de ses contemporains. 

 

 

Musique nihiliste s’il en est, exprimée en deux accords, et un tas de zinzins électroniques. Qui donneraient des coliques à Robert Fripp, tant leur usage est exclusivement tourné vers la nocivité sonore. Véritables comédons sonores, défigurant un peu plus les deux accords cradingues de base.

 

 

Monstrueux reflet d’un univers qu’on sent limité par des raffineries, entrepôts, déchetteries. Lieux puants violemment la mort organisée, et l’envie d’aller crever ailleurs.

 

Pré punkerie oubliée (méprisée ?) par les manuels réglementaires, l’unique furoncle des Debris éclabousse toujours son venin blanchâtre. Depuis que des désaxés l’ont ressorti, enrichi de bonus. Doublant presque la longueur, et le risque d’irradiation.

 

A offrir à ce premier de la classe, qui vous sortait par les yeux dans vos années prés du radiateur. Beauté de l’acte gratuit.


 

Laurent Meunier.

 

LIEN : One Way Spit

 

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