Amon Düül / Psychedelic Underground (1969)
Comme pour tout, il y a un commencement .
L’homme a eu au début de son existence ces descendants primitifs et sauvages, le kraut-rock a eu les même .
Moi qui croyais au début que la musique allemande, ou plutôt le kraut-rock était né de ces sons parfaitement maitrisés, et distordus, et synthétisés, nous envoyant au plus profond du
cosmos, je m’étais bien trompé sur le sujet.
Oubliez cette musique parfaitement organisée et arrangée, pleine de bonnes productions et des meilleurs
soins sonores , ce que renferme Psychedélic Underground dans son antre n’est autre qu’un grand jam vaudou hallucinatoire, une musique ancestrale et préhistorique, dominée par les tambours
et percussions omniprésentes, et les guitares stridentes, nous poussant loin dans notre résistance, avec son rythme entêtant et obsédant, répétitif et inquiétant, tout cela plongé dans
cette atmosphère primitive et chaotique. C’est une véritable danse tribale hypnotique des temps modernes, une quête vers l’instinct primaire, dans le besoin de retrouver ces racines. Bien
que le jam ne cesse de s’arrêter, hormis quelque re-descentes d’adrénaline pour lui ouvrir la voie, c’est une histoire qui nous est racontée en plusieurs chapitres. Cette transe musicale
nous raconte, à l'aide de cris incohérents, l’histoire de trois amis à la recherche d’une fontaine magique au sommet d’une montagne.
À la fin du disque on se sent retourné; on se retrouve, le temps de deux faces, devant nos racines et nos
origines, et on ressort presque choqué par cette expérience pour le moins effrayante, mais pas moins intéressante. En somme, cet album est un concept album, bien spécial certes, que l’on
pourrait très bien qualifier d'opéra-rock bien sauvage, il faut l’avouer. Ce disque est le point de départ de la vraie musique psychédelique, au sens propres du terme, du moins comme je
la conçois, made in Germany.
Matthias
Amon Düül - Collapsing / Singvögel Rückwärts & Co. (1969)
A venir
Amon Düül - Para Dieswärts Düül
(1970)
Après deux
disques fortement bruitistes, Amon Düül offre un album moins électrique et plus intimiste. Toujours caractérisé par cet amateurisme et l'esprit communautaire propre au groupe, c'est une
véritable invitation à «planer». Déjà ancré dans des influences de la musique extra-occidentale (comme le feront Agitation Free un peu plus tard) et du LSD, Amon Düül y ajoute un peu de
sa personnalité européenne dans le Munich très marqué par la guerre. Car malgré ses idées utopistes (« Love is peace, freedom is out money»), l'ensemble sonne plutôt froid, adapté à
une méditation ou à de doux rêves psychédéliques. Musicalement, on pourrait qualifier Para Dieswärts Düül de freak folk (ou free folk, c'est selon) cosmopolite. Trois pistes seulement
sont gravées sur le LP original : des improvisations plus ou moins structurées, longues et vaporeuses. Cela devait dépendre de la quantité d'acide ingurgité. Cependant, deux excellentes
bonus tracks – encore plus caverneuses et sombres - ont été ajoutées sur la réédition et s'intègrent parfaitement avec le reste.
Thibaut moon
Amon Düül : Disaster (1972)
Enregistré pendant les mêmes sessions que celles qui ont accouché de Psychedelic Underground et
Collapsing (donc enregistré en 1968), on comprend assez vite pourquoi Disaster n’est sorti qu’en dernier. Si l’album n’est pas mauvais, tout ça sent quand même un peu le fond de
tiroir.
Disaster nous montre la face la plus allumée d’Amon Düül, où un joyeux bordel dominé par les percussions
occupe la majeure partie de l’album. Si la folie de Psychedelic Underground était assez jouissive, on ne peut pas dire que Disaster fasse autant d’effet. Il y a pourtant assez peu de
différences entre les deux, mais là ou Psychedelic Underground réussissait son coup avec des jams inspirés dans la veine de Phallus Dei, celui-là donne l’impression d’écouter une longue
improvisation d’une heure, avec ses hauts et ses bas.
Si vous trouvez Psychedelic Underground un peu trop propret (!?), vous feriez bien de jeter une oreille sur
Disaster, dont les jams bordéliques rivalisent sans problème avec leur premier album. Ceux qui au contraire lui préfèrent Paradiswärts pourront à priori passer leur chemin. Ils n’y
trouveront qu’une bande de hippies sous acides qui bricolent leurs instruments sans but précis. Pas mal, mais pas indispensable.
Guillaume
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Amon Duul II
Amon Düül II– Phallus Dei (1969)
Issu de la scission de la première
communauté Amon Düül au sein de la Kommune, Phallus Dei est sans conteste encore marqué par ces longues jams sessions déglinguées qui hantait Psychedelic Underground et le second opus de la
première formation. Une musique tribale accentuée par les chants spasmiques et organiques, liée à un jeu de percussions hypnotique; violente par les déflagrations d’électricité qui se
scratchent brutalement sur le peu de structure musicale, mais surtout extrêmement vivante, mouvante, hallucinante, tant Phallus Dei procure à chaque écoute une nouvelle virée dans des cieux
indéfinissables. Atmosphères glauques, où le bizarroïde s’amourache aux délicieuses embardées psychédéliques, sur un son primaire et répétitif où plane l’ombre du Velvet Underground et de
ses excentricités sadomasochistes. On ne peut nier l’impact philosophique de la Kommune sur ce disque, ni l’épaisse fumée verdâtre qui s’en échappe, « plânerie » malsaine. Phallus Dei,
c’est pour reprendre des mots de Robert Wyatt, une improvisation structurée, travaillée, sur les pentes ambigües du rock, de la pop mais surtout dans l’esprit, de la musique libre, de
l’influence évidente de Stockhausen et de la musique concrète. Autant d’héritages musicaux qui s’entrechoquent pour une expérience unique de lévitation spatiotemporelle. Délire cependant
violent, engagé et sans concession, où l’agressivité tribale vous prend par les tripes, vous les remue dans un marasme de sensations perverses. Tout cela étant merveilleusement bien exprimé
sur le long titre éponyme de la face B, embardée flippante et subversive dans les contrées d’une conscience pernicieuse et enfumée, odyssée délirante et totalement rock qui donnera
naissance quelques mois plus tard au chef d’œuvre Yeti.
Lou
Amon Düül II - Yeti (1970)
Moins connoté «choucroute rock» que Tangerine Dream, carrément moins génial qu'Agitation
Free (mais qui peut y prétendre) le Yeti d'Amon Düül reste aussi mystérieux que la créature auquel il emprunte son nom. Tintin et la Népalaise, avec Milou décalqué, dans un voyage ou la
paranoïa occidentale trippe sur un PIB en hausse constante. Longue suite, en apparence très simple et répétitive, la musique ici présentée avance sur un beat minimaliste, à forte coloration
Velvet Underground. Un Velvet qui aurait abandonné les rues de New York, pour des incantations acides et des climats solaires qui résonnent loin dans le cortex. Les forces ici mises en
mouvement agissent comme des plaques tectoniques, imposant leur loi encore et toujours, à un auditeur désemparé, à qui il reste quelques plages de silence pour se mettre à l'unisson. Le
train immuable ne l'attendra pas, procédant par variations subtiles sur un thème donné, à la façon du meilleur Roger Waters. Compact comme un poing psychique, toujours mélodique, Yeti
menace en permanence de tout submerger, rebondissant d'un coup sur le riff de Louie Louie qu'il plie à sa démesure. Vous croyez connaître ces deux accords par cœur, erreur, les voilà
recyclés, sublimés. Préparant une évasion par la grande porte, toutes voiles dehors. Le point de fusion est maintenant dépassé, alors que résonne une jolie mélodie acoustique. On est à la
moitié du disque, et personne n'a encore réussi à comprendre ce qui se passait exactement. A ce stade, l'audition a pris les couleurs d'un voyage en ballon, balloté au gré du vent un beau
soir d'automne. La descente vers la terre ferme est une hypothèse bien lointaine, puisque on sait demain jour férié. Les lumières de la ville crasseuse n'existent plus, le climatiseur est
devenu inutile, certains parlent de démonter le pare brise pour mieux profiter de l'air frais. Passagers payants, clandestins de toute sorte, étrange caravane humaine à l'heure du casse
croute lunaire. Faites confiance à une bande de chevelus bien intentionnés, pour la conduite en état de défonce avancée, ils sont imbattables. Arrive une gigantesque comète étoilée, qui
zigzague sur l'autoroute, comme une baleine cosmique. Cétacé passablement bourré, dont la très lente avancée empêche les flics de doubler. Mais c'est déjà la fin du film, dont les derniers
instant se confondent avec l'horizon. Emmenant avec eux espoirs et illusions. Au cinéma des hallucinations, Yeti (et sa magnifique pochette) font encore et toujours très fort. Le genre de
disques dont on se relève difficilement, voire jamais.
Laurent
Amon Düül II - TanzDerLemminge (1971)
...Mars 1971, nous sommes à l'aéroport de Munich,
destination inconnue, durée de vol 63:28...
Mesdames et Messieurs bienvenue sur ce vol... La compagnie Air Kraut' est ravie d'offrir à ses fans un voyage
kosmiche qu'ils ne sont pas prêts d'oublier ! En vue du décollage, veuillez abaisser votre siège et bien vous mettre à l'aise... la compagnie met également à votre disposition des pilules
magiques qui vous aideront à appréhender la montée... merci de votre attention ! Vrrrmmm...Bzzziiip... Nous sommes sur le point de décoller... préparez vous à monter en lévitation
!
Amon Düül II aux commandes d'un aéronef incontrôlable est sur le point de vous transcender dans un univers
totalement délirant. En ouvrant la pochette du double album le ton est donné ! En effet on y voit le cockpit d'une navette spatiale errer dans un espace totalement surréaliste. Un double
album ? Encore un... Et oui rares sont les groupes qui peuvent tout de même se targuer d'en sortir deux d'affilé en l'espace de deux ans. Tanz Der Lemminge est donc le successeur du
monumental Yeti qui marqua à jamais les esprits ! La réputation florissante, il sera difficile de faire mieux... Au programme du voyage, 3 escales à rallonge au pays des rêves (Syntelman's
March of the Roaring Twentie, Restless Skylight-Transistor-Child et Chamsin Soundtrack). Des idées en tout genre s'enchaînent, s'entremêlent sans réels liens apparents. Un sacré bordel vous
dira un non initié... La descente en sera plus que douloureuse ! En prenant du recul on rentre peu à peu dans le délire et les choses sérieuses ne font que commencer. Parmi vous, certains
arriveront peut être à monter en lévitation tel un astronaute qui s'affaire autour de son véhicule lunaire. La suite du voyage se voit plus mouvementée et évolue constamment, intégrant une
foule d’idées qui s’enchaînent apparemment avec aisance mais dont on a parfois des difficultés à suivre le fil... Une heure d'égarement, de passion, de folie ou de psychose plus tard, c'est
comme vous voulez, la descente s'amorce et c'est l'heure du réveil ! Dans l'appareil, les gens se regardent d'un air ébahi, ne sachant plus trop de quel côté ils sont... « Pwaa le Trip »
crie l'un le sourire au lèvre et les bras en l'air !
Amon Düül II nous propose ici un album qui garde le cap des longues expérimentations d'un Phallus Dei et d'un
Yeti, mais de manière un peu plus contrôlée. La production est plus clean, on quitte peu à peu l'improvisation pour tendre vers une démarche un peu plus conventionnelle. L'album n'en est
pas moins dur à suivre ! Un album complètement à part, sophistiqué, mais vraiment merveilleux !
Néanmoins, en comparaison à son prédécesseur, Tanz Der Lemminge reste quand même moins intense et semble
annonciateur d'un changement en profondeur qui risque d'en décevoir plus d'un.
Bonzo
Amon Düül II – Carnaval in Babylon
(1972)
Avec
cet opus, le collectif allemand rompt brutalement le triptyque délirant façonné le long de ces trois précédents albums, et se fera descendre alors par la critique. Quarante ans plus tard,
Carnaval in Babylon surprend par façon de poser un folk rock original le long d’atmosphères vaporeuses et de lignes de guitare fuzz envoutantes. La structure des morceaux se veut plus
posée, finies les longues litanies stoned, les compositions sont davantage travaillées, selon un schéma classique, mais surprennent par leurs ambiances bancales, comme si le collectif
cherchait un nouveau souffle, une nouvelle direction. Considéré à l’époque comme un asservissement à la contrainte commerciale, Carnaval In Babylon surprend par son coté heavy et plus rock
sur la première face, mais surtout se présente comme une tentative innovante de concevoir un folk progressif et authentique qui prend toute sa démesure sur la seconde face, la plus aboutie,
avec un jeu de percussions tout en finesse et bercé de comptines innocentes. Une mise entre parenthèse qui se poursuivra jusqu’au prochain album, Wolf City, avant que le combo ne reprenne
les routes alambiquées de l’expérimentation rock.
Lou
Amon Düül II : Wolf City
1972
Pour ce cinquième album, Amon Düül II confirme ce que laissait envisager son prédécesseur en
structurant un peu plus son propos et en nous proposant des morceaux plus conventionnels par rapport à ce à quoi ils nous avaient habitués. Exit les longs jams acides des premiers albums,
les Allemands se rapprochent désormais beaucoup plus du format chanson. On pourrait parler de Rock Progressif pour son côté sinueux mais pensé.
Les morceaux sont plus concis, ce qui n’empêche pas le groupe d’expérimenter dans un laps de temps réduit
avec des passages très variés au sein d’un même morceau. Pas vraiment de temps mort sur cet album dont les 35 min. défilent à une vitesse folle. Entre ballades acoustiques, déflagrations
électriques et sonorités électroniques, souvent enchaînées au sein d’un même morceau, Amon Düül II étonne par sa facilité déconcertante à enchaîner les ambiances et à composer d’excellents
morceaux.
Wolf City est souvent considéré comme le dernier album de la période classique du groupe. Et il y mérite
largement sa place. Bien que le groupe commence à changer de registre, il garde sa cohérence et les morceaux de Wolf City font partie de ce que le groupe a su nous proposer de
mieux.
Guillaume
Amon Düül II – Live In London
(1974)
Enregistré au Pye Mobile (Greyhound, Croydon le
16.12.72), ce premier enregistrement live du collectif allemand, sorti uniquement en 74, n’est pas à proprement parler un témoignage de l’univers déstructuré et créateur de la musique
d’Amon Düül II. Mais il reflète incontestablement les futures directions prises par le combo à travers des albums comme Wolf City. À savoir une musique davantage posée, construite sur des
schémas rock, voire garage, dans lesquels John Weinzierl s’illustre brillamment dans une veine heavy. Ce qui peut déconcerter de prime abord le fan des tribulations de Yeti ou Phallus Dei.
Passé ce premier constat, une ambiance enfumée et vaporeuse se détache de ce live, qui prend sa source dans des compositions de Yeti et Tanz Der Lemminge, avec cet aspect toujours aussi
roots dans la manière de jouer, morceaux partiellement raccourcis, où le chant aléatoire peut surprendre. Puis bizarrement, sur le dernier titre de la face A, baptisé humblement
Improvisation, l’univers déjanté et terrifique d’Amon Düül surgit dans l’espace-temps tel un mirage sonique et primaire, sur les cendres du sublime Phallus Dei. La seconde face est
consacrée aux longues jams qui feront le succès du groupe, sans pour autant que le panard auditif soit réellement perceptible, tant le groupe semble en difficulté à décoller. Un aveu
d’impuissance qui se consacrera dans la suite discographique du collectif.
Lou
Amon Düül 2 – Vive la trance
(1973)
L’écoute de cet album est
presque un supplice. Je m’explique : la première face s’inscrit dans la lignée des productions antérieures, mais dans un format vaguement plus pop, alors que la seconde offre une pale copie
de groupe anglais ni glam ni rock, un Roxy Music de rez-de-jardin… Ouvrant par un blues/rock spatial bourré d’effets et soutenu par une rythmique dense caractéristique des meilleures
productions teutonnes, toute la face du LP étonne par une richesse de compos, une créativité alliant rock, pop et rythmes divers sur des morceaux courts. Les guitares entremêlées sur Fly
United, le chant cathartique de Jalousie et l’emballement final du morceau, puis la frénésie débridée de Im Krater Blühn Wieder Die Bäume et enfin l’exutoire rythmique à géométrie variable
de Mozambique, chaque titre transpire le rock germanique de pore en part. Puis la transition s’effectue, un redémarrage, une nouvelle voie. Les guitares réverbérées à mort, les caisses
claires dzing dzing, les intermèdes saxophoniques passés en fade-out… c’est médiocre, c’est peu inspiré, voire même plagié, c’est T-Rex et Roxy Music qui se regardent le nombril, c’est
Bowie qui se tire sur le manche à 6 cordes, oserais-je le dire, c’est du glam ! et c’est bien là que le bât blesse, rendant cette écoute insupportable, car on demande au final ce qui s’est
passé entre l’écriture des 5 premiers titres et des 6 derniers ! s’est-il écoulé une décennie ? Et pourtant non… quel gâchis …
Greg
Amon Düül 2 – Hijack
(1974)
Et voilà, nous venons de franchir le Rubicon… vous
avez dit rubis ? Non… Pour l’anecdote, c’est Atlantic qui sort cet opus, label soul s’il en est, on est en droit d’appréhender ! à juste titre… plus mauvais mais moins décevant que son
prédécesseur, Hijack est un collage de morceaux hétéroclites, pas forcément ratés, mais tellement lointains de leurs cousins abrités sur les Phallus Dei, Yeti ou Tanz Der Lemminge qu’on en
rigole (nerveusement). Hommage à la pop anglo-saxonne, les morceaux se suivent et ne se ressemblent pas : des Beatles qui auraient bouffé du Beefheart, du Jefferson Airplane qui aurait
digéré du Jethro Tull, les compos sont agréables, presque légères, mais on reste sur sa faim. A chaque morceau (ou presque) on croirait entendre un autre groupe, à tel point qu’on se
demande si l’on n’a pas posé une compile sur la platine ! La face B nous gratifie d’une énième ânerie vaguement glam à la Ziggy, suivi d’Isaac Hayes et Sly Stone !! Au milieu de ce malstrom
cacophonique, il faut néanmoins reconnaître que le groupe insère par-ci par-là quelques expérimentations sonores bien léchées, comme l’intro drum‘n’bass de Da Guadeloop, jeu de mot sur les
« loops » qui pose les prémisses d’un style inexistantes en 1975. Globalement, chaque titre propose des breaks, ou abrite des instruments insolites qui apportent une touche créatrice
indéniable, mais coller 10, 15 ou même 30 secondes de fun et de renouveau dans 3’30 de copie c’est une maigre consolation pour un groupe de la trempe d’Amon Düül 2.
Greg
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