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Rock Français - Listen To The Warlus / Entretien avec Richard Maubert

par lou 4 Septembre 2014, 10:45

J’aurais aimé commencer ce papier par une phrase du genre « inutile de vous présenter ce classique » ou « tout a déjà été dit sur ce monument du rock français. » Malheureusement, on est encore bien loin du compte. Warlus demeure en effet  l’un des secrets les mieux gardés de la musique des années 70. Et de l’histoire de la pop-music en général… Warlus est un groupe monté en 1973 par Richard Maubert dans la bourgade de Villepreux (région parisienne). Deux ans plus tard, alors réduit à un duo avec son ami Pascal Ducourtioux, ils ont l’opportunité d’enregistrer quelques chansons au théâtre de leur bled, profitant des jours de vacances du directeur. D’une naïveté touchante, ils essayent alors de bricoler avec tout ce qui leur tombe sous la main des arrangements plus ou moins alambiqués. Ici, un petit coup de flutiau. Là, une touche de piano, de clavecin, ou encore pléthore de bruitages bizarres. Le résultat est un LP intimiste sobrement intitulé Songs ; recueil bancal d’hymnes adolescents oscillant entre rengaines pop, ballades mélancoliques et blues cosmiques. Il s’agit d’un manifeste lo-fi hors du temps fabriqué à l’arrache par deux potes. L’insouciance élevée au rang d’œuvre d’art. L’écriture, d’une évidence déconcertante, convoque à la fois les esprits de Syd Barrett et de John Lennon circa 1967. Le tout est noyé dans un écho caractéristique parfois ponctué d’une guitare fuzz déchirante. L’avant-gardisme de Songs (on peut y entendre beaucoup de ce qui se fera dans la scène indie des années 80) en fait un véritable unicum psychédélique. Le disque parait en 1977. Deux-cents copies furent tirées en autoproduction. Bien trop confidentiel pour obtenir à l’époque ne serait-ce qu’un succès d’estime. Chef d’œuvre arrivé à la fois trop tard et trop tôt, perdu dans les limbes enfumés de l’underground musical français. Retour sur cet OVNI fascinant avec une entrevue de Richard Maubert, le père fondateur de ce projet.

 

Fuzzine : Comment êtes-vous tombé dans la musique encore tout gamin ? Vos premiers projets musicaux ?

 

Richard Maubert : J’ai commencé à me passionner pour la musique vers l’âge de 8 ans en écoutant le hit-parade à la radio. Mes chanteurs préférés étaient Dutronc, Nino Ferrer et Antoine. Pendant des vacances d’été, vers l’âge de 10 ans, je suis monté sur scène pour la première fois au casino de Trouville à l’occasion d’un radio crochet. Ma mère avait acheté les partitions des chansons que j’aimais chanter. Le premier soir, j’ai chanté « Oh! Hé! Hein! Bon! » de Nino Ferrer. Je suis arrivé troisième. J’ai été sélectionné pour revenir chaque semaine. La fois suivante, accompagné par deux guitaristes, j’ai chanté « Les élucubrations » d’Antoine, j’ai eu un franc succès. J’étais fier, et populaire sur la plage le lendemain… j’ai pris goût au succès et je suis revenu chanter au casino avec ma mère toutes les semaines jusqu’à la fin des vacances. Mon 1er disque fut un 45 tours quatre titres de Johnny Hallyday que j’ai passé en boucle pendant un an en chantant par-dessus. Vers l’âge de 12 ans, en mai 68, j’ai vu à la télé les Beatles et les Rolling Stones au même programme. Les uns jouaient « Revolution », les autres « Street Fighting Man ». Cette émission m’a littéralement transformé. Ça a été ça le moteur, j’ai vraiment eu un flash. Monter un groupe de rock devint mon principal rêve d’ado. J’ai très rapidement progressé en anglais pour essayer de comprendre les paroles des chansons. Il n’y avait pas internet à l’époque. Il se passait un truc énorme à Paris en 68, je trouvais ça fantastique. Le rock reflétait cette actualité. J’étais trop jeune pour tout comprendre et descendre dans la rue. Bien trop loin pour participer à la révolte des étudiants, moi, petit collégien de Lourdes, habitant chez mes grands-parents.

J’ai commencé à apprendre la guitare sans aucune méthode particulière sur un jouet que j’avais eu à Noël. J’arrivais à reproduire des mélodies que j’entendais à la radio. Ma mère y a été sensible, elle a accepté que je prenne des cours de piano. La semaine j’étais en pension dans un grand bahut à Bagnères-de-Bigorre à coté de Lourdes. L’instrument le plus populaire dans cette région était l’accordéon musette. Et les orchestres de bal ne jouaient que de la « variété ». Quelle horreur quand ton âme est possédé par le Rock ! Je me sentais bien seul et isolé dans une ville où le seul centre d’intérêt était Bernadette Soubirou, la Basilique et ses apparitions… Au bout de trois mois j’ai été obligé d’arrêter les cours de piano car j’ai dû encore déménager pour arriver à Paris dans le 18ème. Je ne suis jamais resté au même endroit plus de deux ans, et j’ai changé d’école onze fois rien que de la primaire à la troisième. Vers l’âge de 14 ans, je suis venu habiter à Villepreux en banlieue parisienne. Et là, plusieurs choses sont arrivées en même temps. Le collège mixte, l’électrophone, les disques, les copines... J’ai découvert la presse rock : Rock & Folk, Best… Une urgence grandissait en moi, rien d’autre ne comptait plus que la musique, le rock, et j’étais enfin dans un endroit où il était possible de concrétiser des projets. J’avais déjà redoublé deux fois et mon père ne voulait pas que je prenne des cours de guitare. J’ai vraiment dû me bagarrer et ruser pour arriver à progresser. J’avais toujours ma guitare jouet et j’allais jouer parfois chez un copain… Le prof de musique du collège est devenu rapidement un allier, il était carrément rock and roll… Il m’a donné quelque cours de piano gratuitement et j’ai enregistré ma première démo sur son magnéto Revox.

 

F : Qu’écoutiez-vous lors de la création de Warlus ? Quelle était l’ambiance musicale de l’époque?

 

RM : J’écoutais principalement du rock anglais, des groupes à guitares quoi ! Et du rock planant aussi. Pink Floyd, Jimi Hendrix, The Who, Led Zeppelin, les Rolling Stones et les Beatles période psychédélique étaient mes groupes préférés… C’était une période très riche de diversité. Des groupes français émergeaient aussi. Triangle, Gong et les Variations étaient vraiment bons. Les disques circulaient entre les cours. Mes potes au collège m’appelaient « Lennon McCartney » car je chantais souvent dans les couloirs des chansons des Beatles. J’ai commencé à composer des chansons en anglais vers l’âge de 15 ans et ça m’a libéré de la pression que me mettaient mes parents pour les études. Un an plus tard, mon meilleur ami m’a offert ma première guitare électrique (une copie de Strato) et j’ai monté mon premier groupe avec trois potes du collège, j’ai proposé que l’on s’appelle Walrus. On répétait dans le garage du batteur, lequel avait une grosse caisse de jazz énorme, deux petits toms et une cymbale de fanfare. Notre répertoire se composait principalement de reprises des Beatles, de Chuck Berry et de Pink Floyd plus quelques-unes de mes premières chansons. On a commencé à se produire dans les boums et les anniversaires du quartier. Les garages étaient nos lieux de prédilection. A trois branchés sur le même ampli, le son était carrément trash mais c’était vraiment cool, on s’éclatait carrément.

Notre public devint au fur et à mesure plus important et nous avons organisé des « concerts garages » avec entrée payante. Chacun donnait ce qu’il pouvait et nous avons pu nous acheter une petite sono au bout de quelque mois grâce à nos fans. Nous étions complétement en phase avec le courant musical des années 70. On essayait d’avoir le look de nos idoles. Avoir les cheveux longs était le must absolu, peu y arrivaient, les parents veillaient. Pantalons pattes d’eph’, Pataugas, chemise à fleurs, Clarks, longues écharpes multicolores… Les influences étaient très diverses. Pop, flower-power, rocker, hard rocker, chacun avait son style. Alors pourquoi Walrus ? Parce que j’adorais « I Am the Walrus » des Beatles. Mais ce nom était difficile à prononcer et ne sonnait pas vraiment alors j’ai changé pour Warlus qui est en plus le nom d’un village français où j’ai habité un an, j’ai trouvé un lien entre la chanson et le village de cette manière aussi. Notre petite popularité a grandi lorsque nous avons joué dans le 1er festival Pop de Villepreux. Il y eut un article dans la presse locale sur l’événement et nous étions les seuls à avoir notre photo dans le journal. Une chance incroyable pour nous car il y avait des groupes connus quand même, dont Atoll et Mahjun. Cette promo nous a permis de jouer en concert dans les MJC des villes voisines.

La MJC et le théâtre ont joué un grand rôle pour les musiciens du coin. Il y a eu un vivier de très bons musiciens. Il y avait dans cette petite ville de banlieue plusieurs groupes en herbe et quelques guitaristes virtuoses, lesquels ont par la suite fait une belle carrière en France. Je pense particulièrement à Christophe Aubert qui était déjà un génie à 14 ans, il jouait les solos de guitare de Deep Purple ou d’ Hendrix, époustouflant ! Et bien sûr Michel Aymé, lequel à 12 ans était déjà un fantastique guitariste. Ils ont tous deux joué avec les plus grands de la chanson et du rock en France. Christophe est devenu le guitariste de Johnny Halliday et pour Michel, la liste serait trop longue.

Entres les boums, nous organisions à l’arrache des concerts avec un groupe formé pour l’occasion. Ça se passait le jeudi après-midi à la MJC. C’était l’époque des « guitar hero », et à Villepreux il y en avait une bonne dizaine. Si je voulais jouer dans les jams, je prenais la basse et je chantais car j’étais cerné par des solistes et personne ne voulait jouer la basse. C’était le deal. Entre Michel et Christophe aux guitares, et bien d’autres, je ne faisais pas le poids. Et c’était tant mieux car finalement chanter des rocks en jouant de la basse m’a appris le métier aussi. Bien que n’étant pas mon instrument principal je suis devenu parallèlement un bon bassiste. Quelques mois plus tard, Warlus a splitté. C’est à ce moment-là que j’ai rencontré Pascal Ducourtioux qui jouait dans un trio blues rock. Pascal était dans le même collège que moi. Nous sommes devenus amis très vite. Il m’a fait découvrir le blues anglais : John Mayall, Fleetwod Mac. C’était le seul multi instrumentiste de Villepreux. Batteur, pianiste et guitariste.

(Pascal Ducourtioux)

On a commencé à répéter dans son garage. Nous avons fait un nouveau Warlus mais nous jouions aussi en duo, et c’était vraiment ça notre truc. Warlus a joué des premières parties dans les Yvelines en duo acoustique et ça marchait très bien. Nous avons joué dans huit villes aux alentours et nous avons eu nos premiers vrais cachets. Un jour, le directeur du théâtre de Villepreux nous a proposé de faire la première partie de Gilbert O’Sullivan. C’était un théâtre de 800 places et O’Sullivan était un chanteur pianiste Pop anglais très connu. Il avait fait des tubes. Pour Warlus, ce fut une opportunité incroyable. Nous avions un trac énorme. On n’y croyait pas. Le directeur du théâtre nous a littéralement poussé sur scène. J’ai un peu bafouillé avec mes paroles pendant les deux premières chansons et après ça a été fantastique ! Nos fans étaient là et nous avons fait un carton. On a même eu deux rappels… Gilbert O’Sullivan a eu du mal à s’imposer après notre set. Nos fans réclamait «Warlus» pendant ses deux premières chansons et le patron du théâtre a dû intervenir en invoquant que nous allions venir jouer bientôt en tête d’affiche. Je venais juste d’avoir 18 ans. Mon père m’avait viré de chez lui, il n’avait jamais cru en moi, c’était une belle revanche.

 

F : L’enregistrement et le mixage semblent avoir été fait sur du matériel rudimentaire. D’autant plus que les arrangements des morceaux sont parfois assez complexes. Comment cela s’est déroulé ? Pas trop galère ?

 

RM : Pierrot, le régisseur du théâtre, nous avait proposé d’enregistrer. Nous n’étions que deux à ce moment-là. Nous n’avions pas de groupe depuis un mois. Alors nous nous sommes préparés pendant deux/trois jours. Pierrot avait au théâtre une régie avec deux magnétophones Revox et il nous a proposé de jouer tous les instruments deux par deux. C’était notre baptême de studio et nous avons enregistré en deux nuits une dizaine de morceaux. Nous avions prévu des arrangements assez complexes, c’était un challenge d’enregistrer sans multipiste. Il nous aurait fallu un huit pistes pour mieux faire. Nous nous sommes pris au jeu. Grâce aux contraintes techniques, nous avons réalisés avec Pierrot des expériences que nous ne serions pas en mesure de concrétiser actuellement. Les effets d’échos étaient générés par les magnétophones pendant chaque prise de son, effets qui nous perturbaient d’ailleurs en retour dans nos casques, d’où la difficulté de se concentrer mais c’était le seul moyen d’avoir de l’écho. Le résultat n’était pas trop précis mais le climat et le feeling étaient bien là. Nous avons monté un nouveau Warlus à quatre, d’ailleurs nos complices ont figuré sur la pochette du disque alors qu’ils n’ont pas joué. On a tourné dans les Yvelines, mais le cœur n’y était plus, je veux dire que nous étions bien meilleurs en acoustique en duo, et nous ne pouvions pas reproduire notre son de studio sur scène. Le groupe a splitté et je me suis produit seul à Paris dans des scènes ouvertes, au centre américain Hootenanny boulevard Raspail, au nouveau Carré aussi. En 77, j’ai enregistré d’autres chansons à Paris chez le père de ma girlfriend qui avait un petit studio dans son salon.

 

F : L’album « Songs » parait en autoproduction à seulement 200 exemplaires. Avez-vous essayé de démarcher des labels ?

 

RM : J’ai démarché trois labels : CBS, DECCA et EMI, en vain. « Du folk rock psyché chanté en anglais avec un son pareil… » C’était pas commercial, trop barré. Mais j’ai gardé de bons contacts avec EMI pour qui j’ai participé à des réalisations de pochettes de disques trois ans plus tard. Mon truc c’était les dessins psyché en noir et blanc. J’ai fait faire un pressage à mes frais de 200 exemplaires. J’en ai vendu une partie au fil de mes concerts. Je voulais tourner une page, finir cette période de ma vie par un disque. Je n’avais pas de manager et ma musique n’était pas tendance. Ou trop tôt ou trop tard, le vent avait tourné pour moi. J’avais envie de faire autre chose.

 

F : La pochette de « Songs » présente des illustrations psychédéliques et les notes sont carrément hallucinées (pas mal d’allusions à la weed aussi). Vous étiez clairement impliqué dans la contre-culture, non ?

 

RM : La pochette de Warlus Songs a été réalisée par moi-même. Et puisque l’on me disait que ma musique était hallucinogène, j’ai forcé le trait en m’inspirant d’une pochette de Gong. Car je n’avais pas une thune, les photocopies Xerox en noir et blanc ça faisait punk alors que la musique ne l’est pas du tout. C’est du art-work cheap. Il y a des allusions à toutes sortes de drogues, mon label s’appelait « Joint 77 ». C’était l’époque. Impliqué dans la contre-culture à notre manière. Nous faisions pousser de l’herbe sur le toit de notre immeuble. A Paris, dans le 18ème, à la Goutte d’Or, j’ai monté deux groupes de rock dont Reflex. Nous avons bien failli nous appeler Barbèsrockcesoir. Reflex avait une démarche anti-nucléaire. Nos autocollants jaunes avec un champignon branchaient notre auditoire. On les collait partout dans la rue, dans le métro…

F : Le disque sort en 77. Comment avez-vous vécu la vague punk ? Etait-elle bénéfique ou non selon vous ?

 

RM : La vague punk tranchait grave avec tout ce qui existait. C’était le renouveau du rock, un bénéfique retour aux sources, à l’énergie brute, à la contestation. Y’avait pas que des bons groupes. J’aimais Clash et les Sex Pistols, puis Jam par la suite. J’ai vraiment aimé le film du jubilé de la reine d’Angleterre où les Sex Pistols suivent la cérémonie en jouant « God Save the Queen » sur une péniche. J’étais complétement à contre-courant avec la sortie de Warlus Songs sauf pour la pochette DIY.

 

F : Comment vous êtes-vous aperçu d’un regain d’intérêt autour de l’album de Warlus ?

 

RM : En 1993, le label Sound Symposium de Sochaux m’a appelé. J’ai été vraiment surpris à notre premier contact au téléphone. Seul mon prénom figurait sur le disque, ils ont fait une enquête assez longue pour me retrouver. J’ai tout d’abord pensé que c’était une blague... Mais Alain Gavinier, le label manager, était un passionné. Il est venu spécialement à Paris pour me racheter à bon prix les derniers disques vinyle du premier tirage. J’étais complétement abasourdi lorsque j’ai appris que mon disque se vendait fort bien au japon et aux USA sous l’étiquette « pop rock psychedelic ». Sound Symposium m’a proposé un contrat. Ils ont réédité une première fois Warlus Songs en vinyle et CD. Et cela a très bien marché. Treize ans plus tard, j’ai reçu un e-mail de Guerssen Records me proposant un contrat de réédition CD, vinyle, et téléchargement. Incroyable ! L’album est ressorti tout d’abord en vinyle, et il y a eu des retombées médiatiques, presse et radio. Warlus Songs se vend toujours. Je récolte plus de trente ans après les fruits de mon premier disque.

 

F : Après l’épopée Warlus, quels furent vos projets ?

 

RM : Avec Reflex, nous avons beaucoup tourné en île de France pendant 18 mois. On nous situait musicalement entre Pretenders, Téléphone et Patti Smith. Nous avons gagné le tremplin du Golf Drouot juste avant sa fermeture en 1980. Ce club était légendaire, il fallait y passer coûte que coûte et gagner car cela assurait des retombées médiatiques. J’étais l’auteur compositeur guitariste du groupe, je ne chantais plus. Mes chansons étaient plus dures, plus rock. Nous avions une supère chanteuse, Cath. Le groupe a splitté pour des histoires d’égo minables alors que nous allions signer un contrat avec EMI. J’ai été guéri des groupes et du rock pendant quelque temps. Avec Cath, j’ai continué. Nous avons formé Les Complices, puis Cath Complice en duo avec un play-back rythmique sur magnétophone pour la scène. Avec cette formule très souple nous avons joué plein de concerts et sorti un premier 45 tours chez BMG. Nous n’étions pas les seuls sur ce créneau en duo. Les Rita Mitsouko démarraient eux aussi avec un magnéto Revox pour le play back scénique… Maintenant les musiciens prennent un sampler ou un ordinateur.

 

F : Vous remontez le projet Warlus aujourd’hui. Des titres sont en préparation ?

 

RM : La réédition de Warlus Songs a bien marché et je prépare un LP Warlus Songs 2. Avec Pascal, mon complice de toujours. Nous voulions retourner à Villepreux au théâtre du Val de Gally, mais c’est trop tard… Le théâtre a été remplacé par un parking. Les subventions de la culture ont bien diminué sous Sarkozy. Un si beau théâtre ! Donc l’album a été commencé aux Sables-d’Olonne et se continue en région parisienne. Un EP 6 titres devrait sortir en octobre 2014 et l’album en 2015 probablement chez Guerssen Records.

 

F : Que pensez-vous de la musique actuelle ?

 

RM : Ce qui passe à la télé est rarement intéressant, je suis de plus en plus difficile. Grace à internet je découvre de la bonne musique. Hors des lieux communs, il y a une diversité énorme. Ces dernières années j’écoute Saez, Thiefaine, Abd al Malik, Grand Corps Malade, Bjork, The Servants et bien d’autres... Le rock and roll n’est pas mort ! Beaucoup trop de variété bidon et de rap redondant envahissent notre espace... Mais le rock et la contre-culture sont toujours présents !


Entrevue menée par Thibaut M.

 

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